Interpol intercepte 130 millions de dollars issus de fraudes commises en ligne


L’opération Haechi, menée par Interpol, a permis l’arrestation de 975 personnes et la résolution de plus de 1 600 dossiers.

Une opération d’envergure dirigée par Interpol a mené à l’arrestation de près d’un millier de suspects, et permis d’intercepter 130 millions de dollars (près de 125 millions d’euros) d’actifs issus de fraudes commises en ligne, a annoncé, jeudi 24 novembre, l’organisation internationale de police criminelle dans un communiqué.

Hameçonnage vocal, escroqueries sentimentales, « sextorsion » (extorsion à l’aide d’images à caractère sexuel), fraude à l’investissement, compromission de courriels professionnels, blanchiment d’argent lié aux jeux d’argent illégaux en ligne : l’opération Haechi III a duré plus de cinq mois, du 28 juin au 23 novembre, dans une trentaine de pays, explique Interpol.

Au total, l’opération a permis l’arrestation de 975 personnes et la résolution de plus de 1 600 dossiers. Près de 2 800 comptes de dépôts et d’actifs virtuels ont été bloqués en lien avec ces affaires de criminalité financière.

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Pyramide de Ponzi

Les investigations lancées dans le cadre de Haechi III ont généré la publication de 95 notices et diffusions d’Interpol, et ont permis d’identifier de nouvelles tendances émergentes dans le crime en ligne, en particulier de nouvelles variations dans les usurpations d’identité. Les enquêteurs ont aussi relevé une hausse des fraudes sur les applications de messageries instantanées qui encouragent le paiement via des portefeuilles de cryptomonnaies.

Dans l’une des enquêtes, deux Coréens sous le coup de notices rouges d’Interpol, suspectés d’avoir détourné 28 millions d’euros auprès de 2 000 victimes grâce à une pyramide de Ponzi (une fraude qui consiste à rémunérer les investissements des clients essentiellement par les fonds procurés par les nouveaux entrants), ont été arrêtés en Grèce et en Italie.

Des enquêteurs autrichiens et indiens ont quant à eux identifié un groupe de cybercriminels qui se faisait passer pour des agents d’Interpol. Ce groupe persuadait des victimes de transférer de l’argent via des institutions financières, des plates-formes de cryptomonnaies et des cartes cadeaux dématérialisées.

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Le Monde avec AFP



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